Un tournant ...

Je me levis donc et me dirigeais à sa rencontre, la main tendue. Pour l’atteindre, je décidais de gravir les trois marches qui séparent la salle commune de l’entrée de l’auberge. Bien mal m’en prit car je butais sur la première marche et commençait un vol plané qui aurait pu très mal se terminer si la main puissante d’un Draeneï ne m’avait saisi par le col pour m’éviter de m’affaler sur le plancher rugueux de l’auberge. C’est à ce moment que je compris d’où venait le surnom d’ « Opachaï, Chevalier Bienveillant » de ce fier Paladin.

Remis à l’état vertical, je pu enfin lui serrer la main et lui proposait de prendre place à table pour un petit déjeuner que je m’imaginais copieux, tant ces émotions m’avait ouvert l’appétit.
Je débutais en remerciant mon hôte de m’avoir sollicité pour cet entretien, prévu, il est vrai depuis maintenant plusieurs semaines. L’instant devait être grave pour que ce puissant chef de guilde sollicite votre serviteur afin de lui apprendre quelques nouvelles.

Le temps de passer commande auprès de l’aubergiste, nous échangeâmes quelques banalités, mais dès que l’aubergiste eu déposé les quelques mets qui devaient composer notre petit déjeuner, j’entrais dans le vif du sujet. Je vous propose d’en découvrir l’essentiel ici :

Gazette d’Hurlevent :	Depuis le cataclysme et le début de votre campagne contre le Marteau-du-Crépuscule, plusieurs semaines, et même plusieurs mois se sont écoulés. Pouvez-vous situer votre avancée pour nos lecteurs ?
Opachaï Chevalier Bienveillant :	Vous avez-vous-même, cher Gribouille, commenté notre première victoire importante dans cette campagne, à savoir la chute d’Argaloth. Depuis, bon nombre de victoire notables sont venues s’ajouter à celle-ci. Nous avons nettoyé ce nid de vipères appelé le Bastion du Crépuscule, mais aussi infligé de lourdes pertes aux troupes de Néfarian dans la Descente de l’Aile Noire. Seul Néfarian et sa sœur se terrent encore, mais nous les débusquerons bientôt.
GH :	J’ai appris que vous étiez aussi récemment intervenus une nouvelle fois à Baradin ?
OCB* :	Effectivement, nous avons fait un raid éclair pour donner un coup de main aux troupes officielles chargées de sécuriser le site. Ils ne s’en sortaient pas face à un démon nommé Occul’thar, mais nous pouvons dire que ce problème n’existe plus.
GH :	Quel avenir, quels projets pour la guilde maintenant ?
OCB* :	Je vous l’ai dit, le prochain challenge est de finir l’éradication à la Descente de l’Aile Noire et rapidement s’attaquer aux troupes ennemies stationnées au mont Hyjal, dans les terres de feu. Mais ces actions auront lieu sans moi car que dois quitter le ciel d’Ävalon pour d’autres cieux.

Nous y voilà donc, je tenais enfin le pourquoi de cette convocation. Opachaï voulait annoncer lui-même son départ. Quelques longues secondes s’écoulèrent, la salle semblait déserte et le silence pesant tant le choc de la nouvelle était rude. Mais je me ressaisi et la première question qui me vint à l’esprit fusa …

GH :	Mais pourquoi ?
OCB* :	Il faut savoir que durant notre campagne de Norfendre, Schaka et moi avons rencontré une petite Draeneï vivant à Dalaran. De cette rencontre est né sous x un bébé à peau bleu avec une magnifique petite queue. Il est temps qu’aujourd’hui nous assumions nos actes et que nous déterminions qui est le père ! La guilde me prend énormément de temps et pour elle je me mets en péril constamment. Ce n’est pas conciliable avec une vie de famille saine et équilibrée. Il m’a donc fallu choisir.
GH :	Et la guilde ?
OCB* :	La guilde est gérée depuis toujours sur des fondations solides et ces fondations continue d’exister. Howlite reprend donc le poste de Chef de Guilde, entourées des officiers co-fondateurs déjà en place. L’esprit reste donc, vous pouvez en être certain.
GH :	La guilde perd tout de même deux combattants émérites …
OCB* :	Il en existe d’autres par le monde et les officiers sont déjà à pied d’œuvre pour les recruter.
GH :	Bien, il ne me reste alors qu’à souhaiter longue vie au père de famille … Merci pour la primeur de cette information.
OCB* :	De rien, le plaisir fût pour moi et je devais bien cela à nos amis lecteurs qui nous soutiennent depuis toujours …

Opachaï se leva et quitta l’auberge sans se retourner, me laissant payer la note … Il est vrai que l’on dit aussi de lui qu’il a des oursins des Paluns dans les poches …

* Pour ceux qui ne consomment pas, OCB est aussi une marque de feuille de papier servant à rouler l’herbe à fumer, très prisée chez les Draeneï désœuvrés de la capitale. Mais bien sûr, cela n’a rien à voir avec le surnom d’Opachaï (NDLR)